Personal Branding : comment créer son propre mythe ?

Chacun de nous est l’auteur de ses propres histoires, alternance de hauts et de bas, partagés avec le monde qui nous entoure. Le Personal Branding ou marque personnelle, c’est apporter notre propre « patte » et donner plus de sens à notre vie. De nos jours, des formations personal branding existent pour apprendre à se vendre et à prendre conscience de son pouvoir.

Définition du Personal Branding : c’est l’alignement de 3 états

  • La personne que nous sommes à l’intérieur
  • La personne que nous voulons exposer aux autres
  • La personne que les autres attendent de nous

Pourquoi nous racontons-nous des histoires ?

Tous, autant que nous sommes, avons la capacité à être des « conteurs » de notre propre vie, comme engagés dans un « acte de création », de « composition » de celle-ci.


Il existe malgré tout une différence avec les romans que nous lisons. Contrairement à eux, dont on pourrait connaître l’issue en lisant la dernière page, nos vies ne suivent pas une trajectoire définie par avance.


L’histoire que nous composons, notre Personnal Branding, est en effet la résultante de la manière dont nous interprétons nos expériences ainsi que de l’identité avec laquelle nous nous définissons.


C’est en associant les pièces disparates de nos vies que nous constituons un puzzle narratif faisant sens lorsque les morceaux s’emboîtent en un grand schéma cohérent.

Qu’est-ce que l’«identité narrative» ?

Le psychologue américain Dan McAdams, décrit ce qu’il nomme « identité narrative » comme l’histoire intérieure que nous créons sur nous-même, notre propre mythe personnel.


Comme dans tout mythe, on y retrouve les gentils et les méchants, qui nous aident ou nous contraignent, ainsi que les intrigues, les défis et les souffrances que nous avons endurées.


Nous partageons notre histoire, ou des bribes, lorsque nous avons à cœur que d’autres nous comprennent et, à l’inverse, leur demandons de partager la leur avec nous lorsque nous voulons en savoir plus sur eux.

Comment un même événement peut-il nous façonner différemment ?

On ne peut pas parler de la vie d’un individu comme d’une succession exhaustive de tout ce qui lui est arrivé.


Pour McAdams, nous procédons à des « choix narratifs » en nous concentrant sur les événements, bons ou mauvais, ayant eu le plus d’impact sur nous.


Ce sont ces expériences qui nous façonnent et dont nous avons à cœur de comprendre le sens.


C’est là que l’interprétation d’un événement similaire pourra différer d’une personne à une autre.


Prenons l’exemple d’un jeune enfant que l’on aurait jeté à l’eau pour qu’il apprenne à nager.


Cette expérience sera interprétée comme les prémices de sa capacité à prendre des risques dans la bouche d’un entrepreneur faisant preuve d’audace en affaires.


Mais un autre la prendra comme justification au fait qu’il déteste naviguer ou n’a aucune confiance en les gens faisant figure d’autorité.


Et un autre l’aura totalement oubliée, la jugeant sans importance.

Quel est le trait commun des gens ayant une vie riche ?

Après plus de trente ans de travail sur l’identité narrative, McAdams a découvert des habitudes intéressantes chez les gens ayant une vie riche.


Lorsqu’il mène ses recherches, il procède d’abord à un questionnement des sujets interrogés sur la manière dont ils diviseraient eux-mêmes leur vie en chapitres. Par la suite, il leur demande d’en distinguer les moments clés tels que les hauts et bas, les « tournants » ainsi que les souvenirs persistants.


Il les encourage à mener une réflexion personnelle sur leurs propres croyances et valeurs.


Enfin, il leur demande de se concentrer sur un schéma directeur dans leur histoire.


Il s’est aperçu que les gens menant une existence « riche » avaient une manière commune de comprendre et interpréter les expériences ayant jalonné leur vie. Pour construire ainsi leur Personal Branding…


Les personnes animées du désir de contribuer à la société et à améliorer son avenir sont plus enclines à évoquer les histoires les ayant bouleversées. En effet, soit elles ont été vecteur de transformation d’un mal en bien, soit elles ont permis de remettre en question un aspect important de leur vie.


McAdams évoque le cas d’un homme ayant grandi dans une pauvreté extrême, mais évoquant combien la dureté de cette période les avait rapprochés, lui et sa famille.


Il y a aussi cette femme qui expliquait combien avoir accompagné une amie proche dans ses derniers instants avait constitué une expérience éprouvante, mais avait aussi été un déclencheur pour reprendre la carrière d’infirmière qu’elle avait abandonnée.


Ces personnes estiment que la vie est importante et que la leur a un sens, beaucoup plus que celles n’évoquant que peu, voire pas d’expérience « rédemptrice ».

Comment une expérience peut-elle« contaminer » une vie entière ?

L’inverse d’une expérience « rédemptrice » est ce que McAdams appelle une expérience « de contamination » au travers de laquelle les gens considèrent leur vie comme étant allé du bon vers le mauvais.


Cela peut être illustré par l’histoire d’une femme qui à donné naissance à un enfant, considérant ce jour comme point culminant de sa vie. Cette même femme à terminé son histoire par le récit de la mort du père du bébé, assassiné trois ans plus tard.


La transition est brutale, c’est un exemple d’expérience de contamination car le bonheur apporté par la naissance de son enfant avait été entaché par cette tragédie.


McAdams constate que les personnes qui racontent des histoires « de contamination » sont aussi moins « productives » socialement, moins enclines à contribuer à l’amélioration de la société et aux générations futures.

Elles ont également tendance à être plus anxieuses, déprimées et à avoir l’impression que leur vie est moins cohérente, comparée à celles qui font part d’expériences « rédemptrices ».

Quelles histoires créent une identité positive ?

Rédemption et contamination sont juste deux sortes d’histoires que nous racontons.


McAdams a découvert qu’au-delà de la rédemption présente dans leur histoire, les gens qui ont foi parlent des expériences qui leur ont permis d’avancer et de mettre de l’ordre dans leur vie sur le long terme.


Quels que soient les obstacles qui se sont présentés à eux, ces individus ont pu se créer une identité positive en contrôlant leur vie, en se sentant aimés et en progressant. Cela à été possible grâce à ces expériences ayant toujours débouché sur quelque chose de positif.

Est-il possible de réécrire son histoire ?

L’une des grandes contributions de la recherche en psychologie et psychothérapie est l’idée que nous pouvons modifier, revoir et interpréter différemment nos expériences sans en changer les faits.


Le travail d’un psychothérapeute est d’aider ses patients à réécrire leur histoire de manière plus positive.


En modifiant et réinterprétant ses expériences avec son thérapeute, le patient réalise que c’est lui qui a le contrôle sur sa vie et qu’il peut tirer un enseignement de chaque difficulté rencontrée.


Il arrive même parfois que ce type de thérapie soit aussi efficace que la prise d’antidépresseurs ou le suivi d’une thérapie comportementale classique.


En opérant à des ajustements subtils sur la manière dont nous racontons nos propres histoires, nous avons la capacité d’améliorer la perception de notre identité, nous amenant ainsi à revoir les axes de priorité de notre vie.

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